Précautions de Joissains pour masquer les anti-précaution de son équipe

Publié le par Benoit PETIT


Ahhh, la communication politique... il y a ceux qui la pratiquent comme un sacerdoce, presqu'un art... et il y a les autres. Et parmi ces autres, Maryse JOISSAINS nous livre un exemple incroyable sur la page bio de son site de campagne.

Je cite :

"Maryse JOISSAINS MASINI s’est illustrée dans les affaires du sang contaminé et de l’amiante. (...)  Elle est à l’origine, avec d’autres confrères, du principe juridique de précaution"

Cette affirmation a bien etendu particulièrement retenu mon attention, à la fois entant que doctorant en droit, et entant que militant écologiste.

Je laisse de coté le passé d'avocate - qu'il ne m'appartient pas de juger - pour me concentrer sur le présent de Maire. La question de savoir qui est à l'origine du principe de précaution a finalement moins d'importance que celle de savoir si les maires qui s'en revendiquent durant les campagnes, le défendent effectivement dans l'exercice de leur mandat.

Or selon moi, la défense du principe de précaution (entant que Maire), suppose de l'associer étroitement aux choix budgetaires et aux politiques universitaires et associatives de la Ville. D'une part parce que la précaution implique l'anticipation des risques par l'investissement. D'autre part parce que la recherche et l'alerte sont des paramètres incontournables à prendre en compte, si l'on veut mener une vraie démarche municipale de précaution. J'allais dire, c'est le B.A.BA !

Dès lors, comment comprendre que l'adjoint aux Finances, aux Budget, aux Relations avec les universités et à la vie associative soit Gérard BRAMOULLE, l'un des plus farouches opposants au principe de précaution ?

J'avais trouvé il y a quelques années sur internet, la vidéo d'une conférence donnée par Gérard BRAMOULLE le 8 novembre 2000 (donc juste avant l'élection de Maryse JOISSAINS...), intitulée : "le principe de précaution : une régression de la civilisation du droit". Rien que ca ! La page présentant la video est ici... mais bizarrement, le lien est désormais inactif.

Gérard BRAMOULLE est l'auteur de "La Peste Verte" (pour rester objectif, voici un résumé rédigé par quelqu'un qui ne pense pas comme moi), où il développe dans son ouvrage des analyses sur le développement durable et l'écologie politique qui sont pour le moins édifiantes et contestables. Comme tout bon libéral, il est référencé dans la page "principe de précaution" de Wikilibéral pour la citation suivante :

"Faux concept, le principe de précaution crée des problèmes réels. Il étend le pouvoir de contrôle de l'Administration, lui donne, comme du reste aux juges, un pouvoir de décision discrétionnaire, car l'évaluation des risques reste arbitraire. Ce principe "souverain" (absolutiste) étouffe l'innovation, freine le développement des échanges avec l'étranger, ne tient pas compte des risques liés à l'interdiction d'un produit, et aboutit à une société stagnante, malthusienne, soumise à la psychose de la peur."

Alors soyons clairs. Monsieur BRAMOULLE a tout à fait le droit de penser que le principe de précaution est une inepsie juridique... la démocratie, c'est le débat et le respect des opinions contraires.

Ce qui est en revanche véritablement absurde, c'est le fait de confier, lorsqu'on défend soit disant le principe de précaution, des délégations aussi fondamentales à son application, à quelqu'un qui le combat violemment sur le plan philosophique et politique... Car ou est la cohérence intellectuelle, politique, écologique dans tout ca ? Maryse JOISSAINS veut elle réellement nous faire croire que dans de telles conditions, son bilan a été a 100 % engagé dans une démarche de précaution et de développement durable ?

MDR !!!!!!

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