Quelle opposition municipale, pour quel avenir à Aix ?

Publié le par Benoit PETIT


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Pour relancer ce blog, les sujets ne manquent pas. Je pourrais à nouveau disserter sur les nombreux  handicaps hérités de la précédente mandature municipale (2001-2008) qui sont déjà, en soi, des sources de frustration et de colère pour les Aixois. Les principaux outils permettant de déployer un développement équilibré de la Ville ne sont toujours pas en place, et c’est essentiellement les transports, le logement et l’urbanisme d’Aix qui en font les frais. La situation de l’hôpital et de l’office HLM sont très clairement anxiogènes pour les habitants. Et ne parlons pas de l’état de nos universités, du logement étudiant, de la petite enfance, du tissu associatif ; des conseils de quartiers qui n’existent pas (malgré la loi), de la politique de gestion des déchets qui reste archaïque, de l’ignorance permanente de technologies vertes, du réseau des transports collectifs qui est aussi insuffisant que mal-fichu, etc…


Je pourrais également évoquer les récents « coups » de la Mairie contre les habitants de certains quartiers – et tout particulièrement ceux de Beisson et du Montaiguet – victimes du mépris et de l’autisme de ceux qui ont en charge notre destin municipal. Sur ces dossiers, je vous renvoie vers le blog de mon ami Lucien-Alexandre Castronovo qui, en quelques posts bien ciselés, a parfaitement restitué les raisons de notre exaspération… la chanson est finalement toujours la même : les projets les plus incongrus sont imposés aux riverains, sans concertation, sans écoute, sans réflexion à moyen et long termes sur l’avenir de la Ville.


Je pourrais enfin traiter du grand sujet qui a fait parler d’Aix dans les médias nationaux : la LGV. Pour rappeler qu’aucun des tracés proposés n’est une bonne nouvelle pour notre environnement et pour la qualité de vie des habitants de Provence ; pour dire que si l’on peut se féliciter qu’en fin de compte les rails ne seront vraisemblablement pas posés au pied de la Sainte-Victoire (cf. la récente abdication de Christian Estrosi quant à ses positions en faveur du tracé « nord »),  ce que nous redoutions pour notre territoire, d’autres vont se les coltiner pour le leur (massif des maures, littoral, arrière pays varois etc…) ; pour constater enfin que si les touristes et les passagers du trafic aéroportuaire de Nice et de Marignane circuleront plus aisément d’un point à un autre de notre région, les travailleurs d’ici sont une fois encore oubliés, eux qui avaient davantage besoin d’un nouveau réseau TER inter-cités qui leur aurait permis de ne plus prendre la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail…

 


Bref, j’aurais pu relancer ce blog en démontrant à quel point les décisions politiques qui sont prises aujourd’hui (ou qui ont été prises hier) entravent le développement harmonieux d’Aix-en-Provence ; à quel point elles occultent les besoins élémentaires des habitants, et particulièrement les habitants les plus fragiles ; de quelle manière les fondamentaux de la démocratie sont ici piétinés par la satisfaction de quelques intérêts privés.


Mais tout cela, les Aixois le savent déjà. N’ont-ils pas justement désapprouvé à plus de 55% l’équipe municipale en place lors des élections de 2007 ? Le fait que Madame Joissains ait été réélue ne signifie pas qu’elle et son bilan soient plébiscités. Ce paradoxe incroyable n’est que le fruit, hélas, de l’obstination d’un candidat socialiste qui, par pêché d’orgueil ou par inconscience politique, a cru pouvoir gagner tout seul, en méprisant à son tour l’électorat dont le choix du premier tour s’était porté sur d’autres forces d’opposition.  

 

Et c’est finalement autour de cette réflexion que je souhaite relancer mon blog : la question cruciale pour les Aixois n’est pas tant les méfaits des politiques engagées par l’équipe UMP-Nouveau Centre (et pourtant, ces méfaits sont au combien préoccupants !!), que celle de l’absence d’une alternative capable de changer véritablement la donne et la vie des Aixois, notamment en prenant le risque de dépasser les clivages partisans traditionnels. Ce qui compte n’est pas la couleur de la carte de militant que l’on a dans son portefeuille. Ce qui compte, la seule chose qui compte, ce sont les idées que l’on propose pour sortir les Aixois du marasme dans lequel ils se trouvent.

 


Pour ceux qui se revendiquent dans l’opposition municipale, les années qui viennent seront déterminantes. Aurons-nous l’intelligence de penser l’alternance à partir des enjeux de fond et du projet, ou au contraire, allons-nous continuer à privilégier le prisme de l’appartenance partisane ? Personnellement, je me contre-fiche pas mal de qui sera le prochain Maire d’Aix. Ma seule préoccupation aujourd’hui est de savoir quelles politiques seront mises en place lors de la prochaine mandature. De savoir comment nous pouvons nous appuyer sur les technologies vertes pour faire du Pays d’Aix l’un des principaux modèles mondiaux de développement durable. De savoir comment l’on peut répondre à la crise du logement, en déployant une politique de l’urbanisme qui soit respectueuse des habitants et de leurs besoins. De trouver une nouvelle manière de concevoir les transports dans la Communauté d’agglomération. De sauver l’Hôpital, de créer de nouveaux réseaux de solidarité, de construire des crèches et de diversifier les expressions culturelles… Bref, savoir comment nous allons tourner la page, et surtout, savoir quelle nouvelle page nous allons écrire avec les Aixois.


Ceux qui se voient déjà « Calife à la place du Calife » sont dans l’erreur. Ils ne parviendront jamais à faire taire ceux des opposants qui placent les idées en tête de leurs priorités. Car ces derniers, s’ils devaient se soumettre uniquement pour garantir le départ de l’équipe municipale en place, auront perdu l’essentiel de leurs convictions. Changer le casting des élus n’implique pas automatiquement de changer le système, or c’est bien le système qu’il faut changer ! Qu’auront gagné les Aixois si demain, ils ont à leur tête un Maire d’une nouvelle couleur politique mais qui reproduit les mêmes dérives démocratiques que celle actuelle ?

 


Il est temps pour l’opposition de parler de fond, de dessiner la Ville de demain dans un projet qui rassemblera au-delà des partis et des alliances traditionnelles. Personne ne dit que ce sera facile. En revanche, j’affirme que c’est impératif, dans l’intérêt des Aixois. Je dis surtout que c’est possible, dès lors que l’on met de côté les ambitions personnelles et hégémoniques de tel ou tel leader.

Fort heureusement, il y a à Aix de nombreux démocrates, radicaux, socialistes, écologistes, centristes, gaullistes… qui sont prêts à discuter ensemble du fond des choses. C’est avec eux que les Aixois pourront entrevoir un avenir plus radieux !    

 

 

 

Publié dans Archives

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C
Sur l'air du temps des cerises, chanson de campage<br /> Quand s'achèvera le temps de MaryseCeux qui subissaient ses sautes d'humeurSeront tous en fê-ê-êteLes Aixois auront l'avenir en têteEt les électeurs du soleil au coeurQuand s'achèvera le temps de MaryseLes républicains chanteront en choeurIl est révolu , le temps de MaryseDu clan familial imposé partout <br /> Sans aucun scrupu-u-ule<br /> Nous ne voulons plus de ce groupuscule<br /> Capable de tout pour pomper des sousQuand s'achèvera le temps de MaryseLes républicains danseront partoutC'est bientôt fini, le temps de Marysede la SEMEPA et de ses faux pasDes bonnes affai-ai-airesAix n'est pas à vendre aux amis d'un MairePas très comme il faut, comme il ne faut pasQuand s'achèvera le temps de MaryseLes républicains ne pleureront pasIls préfèreront par ces temps de criseD'un unique élan voter tous en choeurPour un maire honnê-ê-êteQue vienne pour Aix le temps des cerisesQui aura le goût d'un monde meilleurQue tous mettent fin au temps de MaryseAix aura enfin de l'espoir au coeur !<br />  
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E
Le prochain Maire d'Aix-en-Provence en 2014, c'est simple, ce sera j'en suis sur Maryse Joissains Masini pour un troisième et dernier mandat.Et pour 2020, aller, disons...Sophie Joissains ?Je ne vois guere qu'elle pour gérer cette ville comme elle le mérité !J'aurais bien pensé à Gérard Bramoullé mais je crois qu'il est un peu plus en fin de parcours qu'en debut.
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